Ben, il faut que je rejoigne le forum français pour être capable d'exprimer le délice dans une langue qui est fait pour la joie, l'amour et l'exaltation. Mais aussi pour une sorte d'analyse où la passion pour 'l'objet analysé' se reflète dans le langage.
J'aime ce film, je l'aime de cet amour inconditionnel que, en général, on donne à une personne. Eh oui, ce film est sur des personnes, et uniquement sur des personnes. J'adore l'amour avec lequel ce film est fait, un amour inconditionnel également: pour le cinéma, pour LEUR cinéma, mais aussi pour le cinéma tout court. Ne pas voir Om Shanti Om sur le grand écran est un manque, il faut cette 'turbulente obscurité de la salle' de laquelle ShahRukh a parlé une fois pour sentir le film avec son corps, son cœur, sa raison. Eh oui, aussi avec sa raison, parce que c'est un film hyper intelligent qui persifle d'une manière très charmante, aimable mais aussi satirique tout ce qui appartient au monde du film connu par Farah, ShahRukh et leurs compatriotes. Celui qui est le plus souvent ciblé est ShahRukh lui-même et je devine qu'il a adoré ça. Mon Dieu, il a même entrepris la torture de se faire le corps d'un sex-symbol pour pousser la barre encore plus loin!! Quoi dire devant tant de dévouement et amour pour le travail qu'il fait??!!
Quand j'ai vu OSO pour la première fois, je l'ai un peu vécu comme Mimi, presque sans regarder le sous-titrage. J'ignore le Hindi (à part de quelques mots), pourtant je n'avais pas de problème de suivre l'essentiel de l'histoire. Ce qui m'importait tout d'abord c'était d'absorber, de respirer, de me faire habiter par les émotions que ce film émet tout le long de son parcours. La première foi, j'ai guère pleuré tellement j'étais surprise par les événements ou simplement comme 'non, ça, ce n'est pas arrivé, NON!!!', mais j'ai abondamment rit et dansé dans ma chaise. En ce qui concerne mes émotions, je ne fais pas de différence entre les deux parties. Je ne diffère pas non plus en ce qui concerne le persiflage intelligent – pour moi, il n'y a que deux parties en ce qui concerne le dessin des personnages. Et l'une est aussi bonne et géniale que l'autre. Tous les traits de Omi sont aussi dans Om Kapoor, seulement leur parcours de vie les laisse apparaître d'une manière différente. C'est logique puisque l'âme de Omi n'avait pas le temps de se reposer dans un monde hors de vie, elle a tout de suite dû se mettre dans un autre corps. Avec quelle adresse ShahRukh a su donner un autre corps avec un autre langage du corps au même corps qui est le sien!!! C'est l'art de l'acteur qu'il est (même s'il y a toujours des imbéciles qui le réduisent à ces fameux 5 ou 6 expressions) – en plus, son comportement, de nouveau, est plein de clins d'œil se référant au vrai ShahRukh, ce ShahRukh qui harmonise en soi un monde d'opposés.
La deuxième fois, j'apprenais un peu plus de la finesse des dialogues, eux aussi plein des allusions intelligentes et drôles. La deuxième fois, je pleurais aussi, sachant le sort des protagonistes, mais ne pouvant pas l'éviter. Mon parcours émotionnel fut le même, seulement un peu plus fort – ce que je trouvais génial. Et cette fois aussi, je voyais plus de nuances dans le jeux des autres. Cela se renforçait lors de la troisième (et dernière) séance au cinéma. Je riais autant, dansais autant, mais pleurais encore plus (déjà des minutes avant l'événement fatal) et jouissais de tout ce que je pouvais encore découvrir dans le jeux des acteurs.
Maintenant, c'est le temps du 'stop and go' où je regarde le film séquence par séquence, en slow motion, répétant des scènes. Et je me réjouis déjà du plaisir de revoir ou de découvrir toutes les nuances qui m'ont enchantées au cinéma ou m'enchanteront maintenant. Ce film est le bébé commun de Farah et de ShahRukh, issu de leurs cœurs et de leurs esprits, avec le soutien précieux de tous les gens autour d'eux: cast, crews, ami(e)s, etc.
Je sais que je n'ai pas parlé des détails. Ce n'est pas vraiment une critiques. Je ne suis pas douée à écrire des critiques. Je ne suis pas critique, moi… pas envers ce film….